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Rue de Belfort (Toulouse)

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Rue de Belfort
Image illustrative de l’article Rue de Belfort (Toulouse)
La rue de Belfort vue des allées Jean-Jaurès.
Situation
Coordonnées 43° 36′ 31″ nord, 1° 27′ 02″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Haute-Garonne
Métropole Toulouse Métropole
Ville Toulouse
Secteur(s) 1 - Centre
Quartier(s) Matabiau
Début no 65 allées Jean-Jaurès
Fin no 30 rue de Bayard
Morphologie
Longueur 303 m
Largeur m
Odonymie
Anciens noms Chemin, puis rue du Castelet (XVIe – XVIIe siècle)
Chemin de la Porte-Matabiau-à-Terre-Cabade (XVIIe siècle-1866)
Rue Dom-Devic (1866-1871)
Nom actuel 1871
Nom occitan Carrièra de Belfòrt
Histoire et patrimoine
Création avant le XVIe siècle
Notice
Archives 315550723236
Géolocalisation sur la carte : Toulouse
(Voir situation sur carte : Toulouse)
Rue de Belfort
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue de Belfort

La rue de Belfort (en occitan : carrièra de Belfòrt) est une voie de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

La rue de Belfort est une voie publique. Elle se trouve dans le quartier de Matabiau, dans le secteur 1 - Centre.

La chaussée compte une voie de circulation automobile à sens unique, des allées Jean-Jaurès vers la place de Belfort, puis de la place de Belfort vers la rue de Bayard. Elle appartient à une zone 30 et la vitesse y est limitée à 30 km/h. Il n'existe pas de piste, ni de bande cyclable, quoiqu'elle soit à double-sens cyclable.

Voies rencontrées[modifier | modifier le code]

La rue de Belfort rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

  1. Allées Jean-Jaurès
  2. Rue Corot (d)
  3. Place de Belfort
  4. Impasse de Belfort (d)
  5. Rue de Bayard

Odonymie[modifier | modifier le code]

Monument aux « artilleurs mobiles de la Haute-Garonne » morts à la défense de Belfort.

La rue de Belfort est une partie d'un long chemin qui va de la porte Matabiau (emplacement de l'actuelle place Jeanne-d'Arc) à Terre-Cabade, sur le coteau du Calvinet (actuelles rue de Belfort, partie de la rue du Général-Jean-Compans et rue Saint-Bertrand)[1]. Il est également connu au XVIIe siècle comme le chemin du Castelet, du nom d'un domaine qui se trouvait là[2].

En 1871, la rue est nommée en commémoration de la défense de Belfort, du 3 novembre 1870 au 18 février 1871, lors de la guerre franco-allemande, à laquelle participèrent deux batteries d'artillerie de la garde mobile de la Haute-Garonne[3] : il existe, au cœur du cimetière de Terre-Cabade, un monument érigé en leur souvenir. D'ailleurs, au cours des années suivantes, le conseil municipal s'attacha à honorer la mémoire de cette guerre par plusieurs noms de rues : la rue d'Alsace-Lorraine[4] et la rue de Metz en 1871[5], la rue de Phalsbourg (actuelle rue Paul-Mériel)[6] et le boulevard de Strasbourg en 1873[7], la rue de Thionville en 1876[8], la rue de Chateaudun[9] et la rue de Verdun en 1878[10], la rue de Coulmiers en 1882[11], la rue de Toul en 1883[12]. Enfin, depuis 1879, une rue du quartier porte le nom d'Aristide Denfert-Rochereau, colonel qui dirigea les forces françaises lors du siège[13].

Histoire[modifier | modifier le code]

Moyen Âge et période moderne[modifier | modifier le code]

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Patrimoine et lieux d'intérêt[modifier | modifier le code]

Chapelle Notre-Dame-des-Victoires[modifier | modifier le code]

La façade nord de la chapelle Notre-Dame-des-Victoires.

En 1863, François Louis Léopold de Varagne, marquis de Gardouch, lègue sa maison aux Petites Sœurs des pauvres. Celles-ci, déjà établies en ville, rue Pharaon (actuel no 42), décident d'y appeler les sœurs de Notre-Dame du Calvaire de Gramat, une congrégation religieuse à vocation enseignante[N 1]. À la suite de l'achat de plusieurs maisons voisines, une chapelle et deux écoles de filles sont ouvertes.

La chapelle, placée sous l'invocation de Notre-Dame des Victoires, est élevée sur les plans de l'architecte Lapierre et, achevée en 1867, bénie le 8 décembre par l'archevêque de la ville, Florian Desprez. Le clocher est terminé quelques années plus tard par l'architecte Frédéric Delor[14]. Par la suite, la chapelle est occupée par la bibliothèque Le Castelet, animée par l'association Culture et bibliothèques pour tous (CBPT). Le 7 avril 2023, elle est finalement fermée.

L'édifice, de style néo-gothique et bâti en brique claire, s'élève le long de la rue de Belfort. Il est constitué d'une simple nef de cinq travées, séparées par des contreforts, terminée par une abside à trois pans. Les travées sont éclairées par de hautes fenêtres voûtées en ogive. Les façades, couvertes d'enduit, sont rythmées par l'alternance des bandeaux horizontaux de brique claire. Elles sont couronnées par une large corniche moulurée à modillons[15].

Édifices industriels[modifier | modifier le code]

Maisons[modifier | modifier le code]

  • no  3 : maison Béteille (1905)[19].
  • no  3 bis : maison Béteille (1889)[20].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les sœurs de Notre-Dame du Calvaire sont présentes depuis 1864 à Toulouse, à la suite de l'ouverture d'une maison du quartier Saint-Cyprien, rue de la République, destinée aux soins des malades et à une école de filles.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Salies 1989, vol. 2, p. 505.
  2. Salies 1989, vol. 1, p. 241.
  3. Salies 1989, vol. 1, p. 134.
  4. Salies 1989, vol. 1, p. 33.
  5. Salies 1989, vol. 2, p. 166-167.
  6. Salies 1989, vol. 2, p. 280.
  7. Salies 1989, vol. 2, p. 489.
  8. Salies 1989, vol. 2, p. 511.
  9. Salies 1989, vol. 1, p. 267.
  10. Salies 1989, vol. 2, p. 561.
  11. Salies 1989, vol. 1, p. 324-325.
  12. Salies 1989, vol. 2, p. 517.
  13. Salies 1989, vol. 1, p. 367.
  14. Salies 1989, vol. 2, p. 216-217.
  15. Notice no IA31124721, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  16. Notice no IA31124719, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  17. Salies 1989, vol. 1, p. 185.
  18. Notice no IA31124720, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  19. Notice no IA31120119, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  20. Notice no IA31120122, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]