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Nacelle automotriceSécurisation d'une façade au moyen d'une nacelle élévatrice sur camion avec bras articulé..
Une nacelle élévatrice est un engin de chantier servant à faciliter l'accès à une zone de travail en hauteur. Elles offrent des solutions d'intervention pour effectuer des travaux de maintenance, de réparation, d'entretien ou encore de nettoyage, lorsque des solutions permanentes n'existent pas. En France, leur pilotage est subordonné à la détention d'un certificat d'aptitude à la conduite en sécurité (CACES).
Parfois appelées PEMP[1] qui est un acronyme de Plateforme Élévatrice Mobile de Personnel[2], les nacelles élévatrices sont aménagées pour pouvoir accueillir une ou plusieurs personnes et disposent d'une rambarde de protection contre le risque de chutes.
Il existe plusieurs modèles de nacelles élévatrices qui sont choisis en fonction des travaux à effectuer[3] :
nacelle sur véhicule routier ;
nacelle automotrice sur pneus (commune sur tous chantiers) ;
Nacelle négative placée sur un chariot télescopique.
La nacelle élévatrice a été créée dans les années 1950, selon une légende « pour cueillir des cerises » d'où son nom familier de cherry picker en anglais, plus sûrement pour réaliser des travaux en hauteur variés[4]. Elle peut ainsi servir à la réalisation de travaux d'élagage, de ravalement de façade, de peinture, d’installation de téléphonie et fibre optique, aux secours lors des catastrophes survenant sur des immeubles ou des ouvrages d'art, de point de vue avantageux pour le cinema, les reportages[5].
Des navettes appelées « nacelles négatives » sont conçues pour travailler sous le niveau du sol. Elles sont souvent utilisées pour la réfection des tabliers de ponts.
Le choix et les critères d'utilisation d'une nacelle doivent répondre à un cahier des charges précis[6].
Au travail, la nacelle est dirigée depuis le panier de travail lui-même. La charge soulevable dépend de la puissance de l'outil et du déport, elle est donnée par des abaques (exemple[7]).
Cet engin dispose d'une nacelle directement intégrée. Ces nacelles grandes hauteurs sont mobiles et sont très souvent utilisées pour des travaux de peinture, d'élagage en d'entretien et par les pompiers. Ce modèle existe en deux versions :
VL (véhicule léger : pick-up, camion 3,5 t) : machine allant jusqu'à 25 mètres de hauteur ;
PL (poids lourds) : machine allant au-delà de 25 mètres de hauteur.
Nacelle araignée télescopique sur chariot à chenilles caoutchouc.
Surtout pour travaux d'intérieur, déplacé manuellement ou sur chassis palettisable, plus souvent mu par un moteur électrique, il est équipé d'une nacelle toucan ou articulée. Il se déplace lentement de façon autonome et peut pénétrer dans des espaces restreints pour des travaux de façade, réhabilitation de monuments historiques, nettoyages de murs et de plafonds de halls… Ces chariots peuvent cependant être dotés de stabilisateurs à grand déport sécurisant la machine ; on parle alors de nacelle araignée, son chariot peut être à roues ou à chenilles et dans ce cas effectuer des travaux d'extérieur. Il existe des chenilles caoutchouc « non marquantes » pours les travaux en intérieur sensible.
Le chariot télescopique, engin de chantier polyvalent, peut être équipé d'une nacelle. Il permet de grands déports et des travaux obligeant à un accès tout-terrain, certains sont équipés « rail-route ».
Pour travaux variés selon la taille, la présence d'une tourelle ou non, le train moteur et les pneumatiques. Elle se déplace relativement rapidement bien qu'elle ne dispose pas de poste de conduite mais, comme les autres types, seulement de commandes accessibles depuis le panier ou à terre. La version sans tourelle est généralement équipée d'un élévateur ciseaux, celle avec tourelle d'un mât articulé ou télescopique ; la tourelle est équilibrée par son moteur et un contrepoids en fonte. Cette version très polyvalente connaît un succès grandissant.
La plupart des nacelles peuvent pivoter sur leur base (à l'exception fréquente des nacelles ciseaux).
Cette tourelle posée sur une couronne dentée solidaire du chassis porte le moteur, les organes hydrauliques (pompe, distributeurs), l'équipement (bras, mât). Pour une rotation continue (>360°), la liaison hydraulique entre le châssis et la tourelle est réalisée au moyen de connexions centrales concentriques à joints tournants (invention Poclain). La tourelle est équipée d'un moteur hydraulique de rotation et d'un frein de sécurité permettant son blocage au transport ou à l'arrêt.
La nacelle toucan (marque de JLG Industries) est aussi appelée « nacelle à mât vertical », cette machine électrique est très souvent utilisée pour les missions en intérieur dans le milieu industriel, les magasins et entrepôts (travaux de manutention et de stockage).
Son bras articulé lui permet de passer au-dessus d'obstacles. Il se plie sur plusieurs parties pour réaliser des missions d'entretien de bâtiment, travaux de maintenance…
Cette nacelle s'élève de manière verticale grâce à des croisillons qui se déplient en accordéon et n'est généralement pas montée sur tourelle. Elle peut accueillir une large plate-forme de travail et est parfois qualifiée d'échafaudage roulant. Des travaux d'éclairage et de façade (peinture, ravalement, vitres), l'entretien des avions sont possibles avec cette machine.
Cette machine dispose d'un grand déport, ce qui lui permet de travailler à grande hauteur. Grâce à cet engin de chantier, il est possible de poser des panneaux solaires, d'inspecter des toits, de faire des travaux de maçonnerie, etc. Elle peut être placée sur camion, sur chariot télescopique ou être automotrice. Le grand déport oblige à disposer de béquilles déportables pour assurer la stabilité.
Il doit être léger (en aluminium par exemple) résistant et sécurisé (norme EN 280) :
main courante inamovible en mission ;
maintien de l'horizontalité et détecteur de dévers ;
bouton d'arrêt d'urgence ;
boîte à outils évitant les chutes d'outils ;
barres ou anneaux d'ancrage divers ;
Un tableau de commande.support recevant le tableau de commandes[8].
Les paniers ordinaires sont conçus pour une à trois personnes mais il en existe de plus grands notamment pour les nacelles ciseaux ; certains sont extensibles. Ils peuvent être équipés d'un treuil.
Des capteurs de surcharge et de dévers peuvent avertir du risque de basculement en fonction de la charge et du déport. Ce risque peut être prévu à l'aide d'abaques fournis par le constructeur : exemple[7].
Selon les pays, la législation nationale peut imposer le port d'un harnais lorsqu'on travaille dans une nacelle élévatrice, et ce même si la plateforme est systématiquement munie d'une balustrade pour éviter tout risque de chute. Parmi les pays qui imposent cette réglementation, on trouve l'Angleterre, le Canada, les États-Unis[9] et la Suisse[10]. Dans ces pays, la réglementation impose que le harnais soit relié à un point d'ancrage prévu sur la nacelle.
En Belgique, la réglementation n'est pas très claire à ce sujet car la nacelle peut être considérée comme un plancher de travail déjà protégé par une plinthe et deux lisses (l'une à une hauteur oscillant entre 1 et 1,2 m, l'autre oscillant entre 40 et 50 cm de hauteur). Cependant, même si le plancher est déjà protégé, presque tous les constructeurs indiquent dans leur notice que le port du harnais est obligatoire. Or la législation belge explique qu'il faut suivre les prescriptions mentionnées dans les notices d'utilisation. En d'autres termes, c'est la notice d'utilisation qui indique si le port du harnais est obligatoire ou non en Belgique[11].
Pour pouvoir conduire cet engin, il est recommandé d'être en possession du certificat d'aptitude à la conduite en sécurité (CACES) adapté. Il existe trois catégories :
la catégorie A, qui regroupe les nacelles à élévation verticale ;
la catégorie B, qui regroupe les nacelles à élévation multidrectionnelle ;
la catégorie C, qui correspond à la conduite hors production des catégories A ou B.