Henri Schaerrer
Henri Schaerrer | ||
Naissance | à Gwalior (Indes britanniques) |
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Décès | (à 25 ans) Mont Valérien à Suresnes |
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Origine | Suisse | |
Allégeance | France libre | |
Arme | Marine nationale | |
Grade | Enseigne de vaisseau | |
Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
Distinctions | Compagnon de la LibérationCroix de guerre 1939-1945Médaille de la Résistance | |
Autres fonctions | Adjoint au chef du réseau Alliance. | |
Liste des compagnons de la Libération | ||
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Henri Schaerrer, né le à Gwalior dans les Indes britanniques, fusillé par les allemands le au mont Valérien à Suresnes, est un officier de Marine français qui s'illustre dans le renseignement au sein du réseau Navarre puis Alliance pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est Compagnon de la Libération.
Biographie[modifier | modifier le code]
Henri Schaerrer naît à Gwalior dans les Indes britanniques le [1]. Il est de citoyenneté suisse, naturalisé français en 1938[1],[2].
Il est officier dans la Marine française, ingénieur mécanicien[1].
Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est enseigne de vaisseau[3]. Il sert sur le contre-torpilleur Jaguar pour l'Évacuation de Dunkerque en , quand son navire est torpillé et saute, mais il est rescapé[1]. Sa conduite à cette occasion fait l'objet d'une citation avec attribution de la croix de guerre[4]. Il est ensuite affecté sur le cuirassé Bretagne, et se trouve en juillet à Mers-el-Kébir où son navire est coulé[1].
Revenu en France, il choisit immédiatement de résister, et entre dans le réseau « Navarre » qui devient le réseau « Alliance »[1],[3],[5].
Il y est l'adjoint de Loustaunau-Lacau, le fondateur du réseau, et de Marie-Madeleine Fourcade, chef du réseau[1]. Il s'occupe de recruter les agents pour le réseau, se déplace beaucoup en franchissant la ligne de démarcation entre la zone libre et la zone occupée[1].
Henri Schaerrer déploie une grande activité, rapporte des plans de Bretagne et de la base sous-marine de Saint-Nazaire, mais son activité est de plus en plus risquée[1]. Il est arrêté le en sortant de la base sous-marine de Bassens en emportant des documents, dans le cadre de sa mission contre les sous-marins allemands[1].
Interrogé, il ne parle pas, ne dit même pas son nom, mais il est identifié au bout de quelques semaines par la Gestapo[1]. Il est transféré de Bordeaux à la prison de Fresnes[1].
Jugé par le tribunal militaire allemand de Paris, Henri Schaerrer est condamné à mort le [1]. La sentence est accompagnée du commentaire suivant : « Partout où vous êtes passé, vous avez grâce à votre dignité et votre honneur, produit la meilleure impression »[6]. Il répond simplement : « Je suis content d'avoir gardé l'honneur »[6].
Henri Scherrer est fusillé par les Allemands le au mont Valérien à Suresnes[1],[7]. Il est inhumé au cimetière parisien d'Ivry-sur-Seine, puis transféré en 1946 au cimetière de Chasselay dans le Rhône[4].
Il est créé Compagnon de la Libération à titre posthume par le décret du [1].
Hommages et distinctions[modifier | modifier le code]
Distinctions[modifier | modifier le code]
Les principales distinctions de Henri Schaerrer sont[1] :
- Compagnon de la Libération, par décret du ;
- Croix de guerre 1939-1945 ;
- Médaille de la Résistance française avec rosette, par décret du [8].
Autres hommages[modifier | modifier le code]
- Il est reconnu « Mort pour la France »[3].
- Son nom figure sur la grande stèle commémorative des compagnons de la Libération, au musée de l'Armée, à Paris.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Dictionnaire des compagnons de la Libération, 2010. [notice en ligne].
- Pascal Ory et Marie-Claude Blanc-Chaléard, Dictionnaire des étrangers qui ont fait la France, Robert Laffont, (ISBN 2221140168 et 9782221140161), p. 425.
- « Base des militaires décédés pendant la Seconde Guerre mondiale - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
- Julien Lucchini et Annie Pennetier, « Schaerrer, Henri, Eugène », sur fusilles-40-44.maitron.fr, Le Maitron (consulté le ).
- « Titres, homologations et services pour faits de résistance - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
- Notin 2021, p. 2198.
- « Base des fusillés du Mont-Valérien - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
- « Base des médaillés de la résistance - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- « Henri Schaerrer », dans Vladimir Trouplin, Dictionnaire des compagnons de la Libération, Bordeaux, Elytis, (ISBN 9782356390332, lire en ligne).
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons: histoire des Compagnons de la Libération, Perrin, , 822 p. (ISBN 2262016062 et 9782262016067).
- « 13 novembre - Henri Schaerrer », dans Jean-Christophe Notin, Dans l'honneur et par la victoire : Une année avec les Compagnons de la Libération, Calmann-Lévy, (ISBN 978-2-7021-8359-5), p. 219.
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Appel du 18 Juin
- Résistance intérieure française
- Compagnon de la Libération – avec la liste des Compagnons.
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressource relative aux militaires :
- Ressource relative à la vie publique :
- « Henri Schaerrer », sur ordredelaliberation.fr, Ordre de la Libération (consulté le ).
- « 1038 Compagnons de la Libération », sur ordredelaliberation.fr, Ordre de la Libération (consulté le ).
- Résistant français
- Officier de la Marine française
- Compagnon de la Libération
- Réseau Alliance
- Espion français de la Seconde Guerre mondiale
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Titulaire de la médaille de la Résistance française
- Condamné à mort exécuté en France dans les années 1940
- Naissance en octobre 1916
- Naissance dans le Raj britannique
- Décès en novembre 1941
- Décès à Suresnes
- Décès à 25 ans
- Mort pour la France
- Fusillé au fort du Mont-Valérien