Île du Derby
Île du Derby | ||
Géographie | ||
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Pays | France | |
Archipel | Pointe-Géologie | |
Localisation | Mer Dumont-d'Urville | |
Coordonnées | 66° 37′ 55″ S, 140° 04′ 36″ E | |
Point culminant | 14 m | |
Géologie | Île continentale | |
Administration | ||
Territoire d'outre-mer | Terres australes et antarctiques françaises | |
District | Terre Adélie | |
Démographie | ||
Population | Aucun habitant | |
Autres informations | ||
Découverte | 1840 | |
Fuseau horaire | UTC+10:00 | |
Géolocalisation sur la carte : Antarctique
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L'île du Derby (parfois improprement dénommée île Derby) est un îlot rocheux de l'archipel de Pointe-Géologie (terre Adélie), situé en mer Dumont-d'Urville (océan Austral) au large du continent antarctique.
Description[modifier | modifier le code]
Cette petite île rocheuse de 14 m de haut [1] est située à 1 km au sud des îles Dumoulin. Elle marquait autrefois l'arrivée dans l'archipel de Pointe-Géologie pour des raids en traîneaux ou en Weasel venant de l'est sur la glace de mer.
Histoire[modifier | modifier le code]
Repérée sur les photos aériennes prises lors de l'Opération Highjump de l'US Navy en 1946-1947, l'île est cartographiée en 1950 par la 3e expédition antarctique française en terre Adélie[2].
Son nom commémore une compétition amicale (« derby ») improvisée entre les deux groupes de raid qui ont exploré l'archipel de Pointe-Géologie en octobre 1950 : l'équipe Astro (deux traîneaux et trois hommes), chargée de déterminer des points astronomiques dans un but de cartographie ; et l'équipe Bio (un traîneau et trois hommes, dont André-Frank Liotard, chef d'expédition), chargée de l'étude des manchots[3].
Les deux groupes quittent la base de Port-Martin le et vaquent chacun de leur côté à leurs occupations sur la banquise[4]. Très vite, peut-être encouragés par les chiens, ils se prennent au jeu de la compétition pour parvenir les premiers à l'archipel. Le , devant le glacier de l'Astrolabe, Liotard note dans son journal de raid : « Lentement, nous approchons du glacier qui crache des langues qui s'étalent en spatules. Nous trouvons une passe que nous atteignons à 12 h 35. C'est une cassure de 25 à 50 m de large. [...] De l'autre côté, nous apercevons la première île qui indique Pointe Géologie[5]. Nous y découvrons un signal avec pavillon rouge : les autres sont donc déjà arrivés. »[6]
Le récit de Liotard, comme la carte non publiée établie à l'époque[7], indique une extension vers le nord de la langue glaciaire de l'Astrolabe bien plus importante qu'elle ne l'est actuellement.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- (en + fr) « Derby, Île du », sur SCAR Composite Gazetteer of Antarctica, (consulté le ).
- (en) « Derby Island », sur SCAR Composite Gazetteer of Antarctica, (consulté le ).
- Liotard et al. 2004, p. 270.
- Liotard et al. 2004, p. 190.
- L'île du Derby.
- Liotard et al. 2004, p. 191.
- « Terre Adélie / Pointe Géologie / Carte de travail dressée d'après les renseignements fournis par les expéditions 1950-1951, 1951-1952 et 1952-1953 / Édition provisoire », sur archives-polaires.fr, Expéditions polaires françaises, (consulté le ).
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Madeleine Liotard, Yves Vallette, Pierre Couesnon et Serge Kahn, Journal d'A.-F. Liotard, chef d’expédition Terre Adélie 1950, M. Liotard, , 276 p. (ISBN 978-2-95137411-9).
Article connexe[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la géographie :